Fermer les yeux ne suffit pas, de Danny Émond

Après le suicide de son père, alors qu’il vide la maison de celui-ci, Danny est confronté à de nombreux souvenirs qui font surgir en lui des sentiments contradictoires. On est devant deux êtres qui n’arrivaient pas à se rejoindre. Au cours des années, les non-dits se sont accumulés pour ériger un mur entre les deux. 
 
Les courts chapitres nous présentent des fragments de souvenirs, chacun lié à un objet qui tombe sur la main du fils. 
On découvre son père, Paulo. C’est un homme marginal qui tente tant bien que mal de se débrouiller dans la vie, malgré ses problèmes de santé mentale. Pris entre les crises de décompensation, les combines qui le mènent en prison et son rôle de père. Au fil des réminiscences, il est aisé de saisir que comme fils ça pouvait être difficile de grandir dans un climat d’instabilité constante. 
 
Émouvant, Fermer les yeux ne suffit pas nous enjoint à assumer nos vulnérabilités et nous rappelle la nécessité de toucher, d’étreindre ce qu’on aime, de leur dire qu’on les aime. Car les opportunités de le faire sont limitées. 
 

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