Premiers jours d’occupation. Derniers jours de Volodymyr

Les Éditions Hashtag ont publié le mois dernier le journal de Volodymyr Vakoulenko, un écrivain jeunesse ukrainien. On y trouve le récit de la vingtaine de jours entre le début de l’occupation de son village ukrainien et sa première arrestation par les forces russes. Vakoulenko a été fait prisonnier une première fois par les envahisseurs, relâché, puis arrêté de nouveau peu après. Son corps a été retrouvé quelques jours plus tard. Si on peut lire ce journal, c’est que l’auteur jeunesse l’a caché sous un cerisier et a dit à son père où il se situait. 

 

C’est le récit de la tentative de survie de cet homme et de son fils autiste, mais aussi de tout un peuple face à l’assaut des forces russes. C’est un texte brut, rédigé dans l’urgence et la méfiance de la menace de l’ennemi et des voisins qui pourraient à tout moment trahir. On constate l’isolement graduel qui progresse à mesure que les troupes russes se rapprochent. 

 

Premiers jours d’occupation. Derniers jours de Volodymyr est moins poli, mais plus éloquent qu’une fiction. D’autant plus qu’on sait que l’auteur n’a pas survécu, tout comme la signataire de la préface. On ne peut que rester sans voix devant la force de ce qui nous est transmis.

 

Le journal de Volodymyr Vakoulenko est exposé au Musée de la Littérature de Kharkiv.


Merci aux Éditions Hashtag pour le service de presse. 

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