Celles qui peuvent encore marcher et sourire

Il y a quelques jours, je sollicitais votre aide pour choisir le prochain bouquin. J’étais déstabilisée par mes deux dernières lectures qui ont suscité des questionnements moraux. Je voulais quelque chose de moins confrontant. Parmi la sélection que je vous ai présentée, vous avez été plusieurs à voter pour celui-ci et j’en suis bien heureuse. J’ai vraiment adoré ce roman.  

Héloïse est enquêtrice au groupe des Violences, et s’occupe des agressions sexuelles. Elle est dévouée à son travail, mais se sent de plus en plus impuissante, parce que les procureurs classent trop souvent les plaintes sans suite, faute de preuves tangibles. Ophélie est stagiaire en sociologie au même service. Elle observe curieusement le fonctionnement de l’équipe d’enquêteurs et y décèle des points un peu obscurs. 

 

Côté technique : le livre est subdivisé en huit sections portant sur une agression qui contiennent chacune au moins trois chapitres. Un au « je » : Ophélie ; un à la troisième personne : Héloïse ; puis un au « vous », dont on découvre l’identité à la fin.

 

Le ton est somme toute léger, malgré le sujet traité. Perona insère des touches d’humour et le récit est rythmé. Les chapitres sur Héloïse comportent de très longues phrases, ce qui nous fait saisir l’état d’esprit des protagonistes. En revanche, certains  passages où chaque mouvement est disséqué dans la partie d’Ophélie sont un peu moins fluides. À quelques reprises seulement. 

 

J’ai beaucoup aimé Héloïse, une femme dédiée à son travail, qui ne compte pas les heures pour accomplir un maximum afin que les plaintes ne soient pas classées sans suite, ce qui arrive trop souvent dans les cas d’agression sexuelle. Elle a une véritable empathie pour les victimes. L’équipe du groupe Violence comporte une variété de types de personnalités. Certains collègues sont remplis de préjugés, d’autres sont empreints de compassion. On rage en lisant certains commentaires des flics, puis on se réconforte du fait qu’ils ne sont pas tous pareils. Ainsi va la réalité du monde policier. 

 

Un polar qui n'en a pas l'air, mais qui accroche solidement. Je trouve dommage de l’avoir peu vu sur Bookstagram, parce que c’est ben bon, comme me l’avait dit @melan7208. Un petit coup de cœur ! 


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