Fabriquer une femme

Oh que ça ne l’a pas vraiment fait pour moi ! Je suis complètement passée à côté!
 
Malheureusement, je n’ai pas cru à ce lien entre ces deux filles que l’on dit meilleures amies, qui devait être central dans l’histoire. 
 
Tout d’abord, la structure du texte va comme suit : une partie pour Rose, une pour Solange et un petit bout conjoint. Cela aurait dû permettre une plongée plus en profondeur de l’univers de chacune. Cependant, Marie Darrieussecq a choisi de débuter son roman par la version de Rose alors que Justine est enceinte et une bonne distance sépare les deux filles de 15 ans. En principe, être meilleures amies à l’adolescence, c’est avoir un lien fort, se parler souvent, avoir une affection particulière pour l’autre. Ici, il n’y a pas cette proximité. C’est comme si elles n’étaient que de simples connaissances. Et encore. On aurait souhaité constater cette amitié. Là, on doit croire l’auteure, mais on ne sent pas ce lien, qui nous semble au mieux ténu. 
 
Les deux jeunes filles/femmes m’ont été assez antipathiques. Généralement, je n’ai pas besoin de trouver les personnalités sympathiques pour apprécier une lecture. La littérature n’a pas à nous présenter que des personnages aimables. Mais cette antipathie conjuguée à l’invraisemblance de cette supposée grande amitié m’a laissé plutôt de marbre avec leurs histoires. 
 
Au fur et à mesure que je progressais, je me suis rendu compte que c’était plus Solange l’objet du roman. Elle qui a vécu des drames qui l’ont rendue inatteignable. 
 
Il y a aussi ben du name dropping. Je comprends que l’auteure a voulu nous démontrer tout ce monde qui lui était accessible et inaccessible à la fois, mais c’est trop et c’est lassant. 
 
Malgré tout, Marie Darrieussecq cible bien les deux jeunes femmes et nous transmet clairement les différences de personnalité de chacune, par un rythme singulier à chacune, une écriture plus pragmatique pour l’une, puis un discours plus intellectuel et parfois poétique pour l’autre. C’est juste dommage que l’on reste bien loin des protagonistes.  

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