Une exécution

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Oh que c’était addictif!

 

L’exécution d’Ansel Packer aura lieu dans 12 heures. Pendant que les grains de sable s’écoulent dans le sablier, le meurtrier passe en revue sa vie. Ses pensées sont accompagnées de celles de trois femmes ayant eu un rôle dans son existence. Sa mère, son ancienne conjointe, puis l’enquêtrice qui a travaillé si fort pour l’écrouer. 

 

J’ai été accrochée dès la première page. Les thrillers psychologiques à portée sociale, c’est totalement ma tasse de thé. Mais je dois t’avertir que cette lecture fut troublante à plusieurs égards ! Bien sûr à cause des crimes commis, mais aussi de l’enfance du meurtrier et des réflexions soulevées. 

 

Ce qu’Ansel a vécu tout petit est atroce. Ces situations ont-elles contribué à en faire l’être exempt d’empathie qu’il est ou quelque chose était-il déjà là, dans son code génétique ? Aurait-il été possible d’éviter qu’il les assassine ?

 

La partie réservée du tueur est somme toute minimale dans le roman. L’auteure a choisi de faire parler les victimes ou les proches de celles-ci. Préparant le lecteur pour la réflexion qu’elle lui propose dans les 40 dernières pages. Comment raconter l’histoire des victimes sans parler des meurtriers ? Si l’Kukafka n’a clairement pas la réponse, elle fait un bout de chemin dans ce sens. Par l’entremise de la sœur d’une victime, elle s’interroge sur la fascination pour les tueurs en série et le désintérêt presque total pour leurs victimes. Cependant, je trouve que de qualifier le roman d’« enquête socio-psychologique » est un peu poussée. D’une part, parce qu’il n’y a pas d’enquête concernant l’engouement des gens, pour ce type de criminel. D’autre part, les commentaires exprimés par la sœur de la victime ne sont que des réflexions personnelles. J’aurais aimé que cet aspect soit davantage développé. 

 

Ce qui a retenu mon attention, c’est que tout au long du récit, de manière presque imperceptible, Kukafka semble poser la question concernant ce que l’on devrait faire des individus qui ont du mal à ressentir de l’empathie, ou d’autres émotions. Ceux qui pourraient recevoir un diagnostic de trouble de personnalité ou de sociopathie, notamment. Elle ne le nomme pas comme ça, et ce serait culotté de le faire, mais c’est là sous-jacent.

 

Si tu n’as pas peur des lectures dérangeantes, en fait, si comme moi, tu aimes ça, ce livre est pour toi. Il est absolument passionnant. 

Commentaires

  1. Je n'avais pas vraiment aimé son premier roman: « Dans la neige », alors j'hésite.

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    1. Je ne connais pas ce roman, je ne peux malheureusement pas t'offrir de comparatif. Désolée.

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