Nous serons tempête
Résumé de l'éditeur :
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Mais quel incipit! Dès la première phrase, « La toute première arme que j’ai tenue a été la main de ma mère », Jesmyn Ward capte l’attention par une métaphore puissante qui annonce la profondeur émotionnelle du roman. L’héroïne, Annis, est la fille de son maître, un détail qui façonne son identité et ses luttes tout au long du récit.
Si le sujet de l’esclavage est dur, le traitement qu’en fait Ward est savamment choisi. Des éléments secondaires font en sorte que la lecture n’est pas lourde. Le personnage de Mama Aza, qui épouse le roi d’un village et devient une amazone, enrichit le l’histoire d’une dimension mythologique fascinante. Ward explore ici des thèmes de pouvoir, d’héritage et de résilience féminine, en liant l’individuel au collectif.
Le choix de la narration par un enfant apporte à la fois un regard naïf et une intensité émotionnelle brute. Elle influence le ton du roman que j’ai trouvé parfois mélodramatique. Bien que le contexte soit tragique, les passages qui m’ont semblé larmoyants auraient pu faire déraper le plaisir, mais heureusement, ils étaient peu nombreux et de courte durée.
Ça m’a pris un certain temps à accrocher, je n’étais peut-être pas dans le bon état d’esprit au début, mais j’ai dû le déposer pour lire un service de presse et quand je l’ai repris, j’ai été aspirée au cœur des péripéties d’Annis.
Une histoire d’amour ajoute une couche d’intimité et de complexité aux dynamiques du récit. La relation est traitée avec sensibilité, s’intégrant naturellement dans le parcours de l’héroïne.

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