Le bézoard
Dès le titre, Le bézoard a éveillé ma curiosité, notamment grâce à une référence que j’avais déjà croisée dans Grey’s Anatomy, où un cas médical présentait un amas de cheveux dans l’estomac. Intriguée par cette allusion, j’ai plongé dans ce récit aux thématiques profondes et troublantes.
Ma première réaction a été : « Eh boy! quel cocktail : maladies mentales, inceste, traumatismes familiaux! J’aurais jamais pensé. » Eh oui, Pascale Montpetit livre un témoignage poignant sur l’inceste que lui a fait subir son père, médecin de famille devenu psychiatre après avoir lui-même souffert de troubles mentaux. Ce qui est à la fois ironique et révoltant. Elle relate également tout ce qu’elle a fait pour extraire cette matière durcie qui lui entravait les trippes.
Ce récit est bouleversant et n’est pas une lecture facile. On ressent chaque mot, précisément choisi, chaque souvenir douloureux, comme une clameur silencieuse. Je me doute que l’écriture a dû être éprouvante. On ressent une profonde empathie pour l’actrice.
Le bézoard pousse à la réflexion : il nous rappelle que derrière chaque visage se cache une histoire que nous ignorons. J’espère surtout qu’il invite à la bienveillance, et qu’il aide, doucement, à juger les autres un peu moins.
«Quand un événement traumatique survient à un âge ou l’enfant ne parle pas encore, cela entraîne une amnésie, provoquer par la surcharge émotionnelle, qui fait sauter le disjoncteur, et ce, pour protéger l’intégrité de l’enfant au moment du choc. C’est ensuite refouler au plus profond. On appelle ça de la mémoire sans souvenirs.»
En somme, Le bézoard est un récit difficile, mais essentiel. Il met en lumière l’instinct de survie et la « résilience » de certaines personnes, bien que ce dernier terme est galvaudé et peut-être même survalorisé. J’ai connu de très nombreuses victimes d’inceste qui n’ont pas cette résilience, et ça ne diminue en rien leur valeur humaine.
Une lecture qui laisse une empreinte durable.

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