Le livre des vies

Margaret Atwood, connue pour son œuvre marquante La Servante écarlate, nous offre avec Le livre des vies :Mémoires écarlates un regard introspectif sur sa vie et son parcours littéraire, mais pas que. Bien que la deuxième partie du titre français « Mémoires écarlates » semble un clin d’œil marketing à son roman le plus célèbre, le titre original « Memoirs of Sorts » reflète mieux la nature de l’ouvrage : une série de réflexions littéraires plutôt qu’une autobiographie classique.

 

Dès la première page de l’introduction, je suis interloquée. Voilà que je lis la « crosse » de hockey et le « palet ». Je me suis dit que ça partait mal. Mais finalement, la traduction n’était pas aussi mauvaise que je l’anticipais.

 

L’autrice alterne entre anecdotes personnelles et réflexions, parfois de manière digressive, mais toujours en revenant habilement à son propos initial. Sa plume est ponctuée d’humour subtil. Son ton enjoué et sa vision positive de la vie contrastent d’ailleurs avec l’austérité de ses écrits.

 

Atwood brosse également un portrait du milieu littéraire canadien, soulignant ses liens avec des figures célèbres et témoignant de l’évolution de l’édition canadienne. On découvre des détails fascinants, comme le fait que les bâtiments de La Servante écarlate existent à Cambridge, ou encore l’influence marquée de Poe sur sa carrière de poétesse.

 

Cependant, la lecture peut s’avérer dense. Certains passages manquent de dynamisme, rendant le tout un peu plus monotone, surtout au-delà des pages 300 à 350 (pour moi). Malgré des moments de saturation, le livre reste inspirant, ravivant même le désir d’écrire chez certain·e·s lecteur·rice·s.

 

Résolument féministe, Atwood partage ses convictions avec force, tout en illustrant comment des éléments de sa vie personnelle ont nourri son œuvre. Entre anecdotes d’université, réflexions astrologiques et descriptions d’un milieu littéraire où les relations s’entrelacent, Le livre des vies : Mémoires écarlates est un ouvrage foisonnant, riche, parfois exigeant, mais toujours éclairant sur l’autrice, son univers et l’évolution de la société.

 

Je la connaissais très peu et j’ai été agréablement surprise de ce que j’ai appris. Et toi, as-tu lu Margaret Atwood ? Savais-tu qu’avant tout, elle était une poète ? As-tu envie de la découvrir ? Si oui, je te recommande chaudement cette lecture !



Merci aux Éditions Robert Laffont et Interforum Canada

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