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Affichage des messages du septembre, 2025

Là où on enterre les bêtes

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 « À   Tipton , «  la fi lle   du pendu » est loin de faire l’unanimité.   Seule détective noire de ce coin   p erdu du Kansas, Dillon Dixon   a échoué à tous les tests de tir, mais sait depuis longtemps où   et comment placer le projectile pour mettre fin à son existence.   Pas d’homme dans sa vie, sinon un pianiste déchu maintenant   chauffeur de taxi. Pas d’ami, à part un collègue descendant   d’une lignée sudiste. Pour le reste, faute de mieux, il y a le   Hound , unique bar de la ville et dernier havre de sa vie sociale. Le jour où le jeune Troy Morris Jr débarque dans le bureau de   la détective en affirmant que son chien a tué sa mère, Dixon   croit d’abord à une fabulation… mais un cadavre, dit-on, ne   ment jamais. Encore moins deux, ou même trois. Confrontée à la découverte de nouveaux corps mutilés, la  détective s’engage alors dans une inquiétante enquête où chaque jour, hantée par ses démons, el...

Fragments d'Olivier : Une Histoire d'amour et d'addiction

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« — T’es comme ma drogue, Olivier. Pour moi, pour moi au complet, mon corps, ma tête, mes sentiments, t’es juste la meilleure sensation qui existe. C’est comme quand je t’ai demandé de me décrire ce que la coke faisait. T’avais pas vraiment de mots, juste les yeux qui s’agrandissent, presque l’air amoureux. C’est comme ça que je me sens quand ma sœur me demande ce que je peux ben câlisser à te garder dans ma vie. J’ai pas de mots, à part une mémoire trop parfaite pour me faire oublier ce que tu me fais ressentir. Pis je veux pas arrêter. En ce moment, je te considère comme ma consommation récréative, parce que ça ressemble à une histoire de sexe de temps en temps quand mon chum pis ta blonde sont pas là. On devrait pas, c’est malsain, toxique, mais on le fait pareil, parce que la modération, ça existe pas. Pas quand on est accro. Pas pour nous. On consomme en se faisant croire que c’est rien de grave. Mais chaque fois, c’est de pire en pire.» Il est difficile de discuter de ce roman sa...

Je n'ai personne à qui dire que j'ai peur

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Ce roman m’a captivé jusqu’à la fin. Il combine une enquête sur le meurtre de deux jumeaux avec l’introspection de Rachel, qui au cours de sa retraire d’écriture dans le bois explore son passé, ses blessures et son chemin vers la guérison de ses traumatismes. Rachel parviendra-t-elle à se reconstruire et à arrêter de s’autodétruire pendant cette retraite?    Ce texte est profondément intime car Véronique Marcotte puise dans ses propres expériences pour donner vie à Rachel, affichant une transparence remarquable. Aussi, elle s’inspire d’un crime récent et mondialement connu pour tisser un suspense psychologique prenant.   Sa capacité à fusionner le réel et la fiction, insufflant à son texte une authenticité palpable, est une de ses grandes forces. Son écriture est teintée d’une sincérité presque douloureuse, qui puise son essence dans des expériences personnelles. Cette dimension autofictionnelle enrichit l’œuvre, offrant une profondeur psychologique qui dépasse le simple ...

Se perdre une boussole dans le cœur : un récit féministe fort émouvant!

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On le sait ou on s’en rendra un jour compte, on ne connaît jamais totalement nos proches. Nos parents particulièrement, en raison du lien d’autorité, de la nécessité de donner un exemple, et autres considérations. Cette lecture nous enjoint à apprendre à les connaître davantage. De leur poser des questions, d’établir un dialogue pendant qu’il est encore temps. D’aller au-delà de la gêne que l’on peut éprouver. Car peu d’entre nous savent vraiment de quoi avait l’air la vie de nos parents avant notre arrivée.    Afin d’apprivoiser la mort de sa mère, Julie Bosman tente d’apprivoiser la vie de celle-ci. La femme, si discrète et réservée, a caché une énigme dont personne n’a la même version ni les mêmes indices. À travers des souvenirs des amies de sa mère, de ses sœurs, et de textes d’auteur.ices, l’écrivaine essaie de constituer le casse-tête qu’est la vie de sa mère. Bien que de nombreux morceaux manquent, l’image qui se dessine en est une qui la stupéfie. Tout d’abord, sa mèr...

Les assauts de la mémoire

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Les assauts de la mémoire  est un récit émouvant sur l’exil, la quête identitaire, les spectres du passé dans lequel Adis Simidzija raconte comment à 10 ans, il a du quitter Mostar, au sud de la Bosnie-Herzégovine pour le Québec. Son pays aux prises avec une guerre, son père et son oncle ont été tués puis il a vu son ami Benjamin mourir à côté de lui. Depuis ce jour, il est hanté par les fantômes qui ont abattu les membres de sa famille, de même que par le souvenir de la mort de son copain.    Adis, réfugié au Québec avec sa mère, nous relate comme il a dû s’adapter en tant qu’enfant dont les proches ont été assassinés, ayant vécu la guerre, et qui est maintenant exilé dans un pays en paix, mais où il doit réapprendre à être un gamin, ce qui veut dire avoir des intérêts et des préoccupations d’enfant.   Un élément qui m’a particulièrement touché est lorsque l’auteur raconte qu’après un an de francisation, il entre dans une classe régulière. À partir de ce moment...