La grosse qui rêvait d'amour

La grosse qui rêvait d’amour traite de grossophobie plus encore qu’il traite de la recherche amoureuse de Samuelle. Les standards de beauté féminins et les exigences envers le corps des femmes font en sorte que celles qui sont grosses ont de la difficulté à trouver l’amour. 

 

C’est un roman léger, mais profond. Le ton est léger, les thématiques qu’il touche sont importantes. On y parle d’image corporelle depuis des décennies, mais comment une femme peut-elle changer la façon de percevoir et vivre dans son corps si on n’aborde pas la grossophobie ? Plusieurs personnes grosses, comme Samuelle le fait, ont tenté de s’aimer telles qu’elles sont, mais quand toute la société les regarde avec dégoût ou pitié, qu’elles ont du mal à se trouver des vêtements ou qu’elles expérimentent de la pression sociale ou familiale pour perdre du poids, entre autres, c’est impossible à faire. Nadia Tranchemontagne touche à ses sujets et plus avec finesse et humour.  

 

Je partage avec toi une appréciation très personnelle. Samuelle rêve d’un amour comme dans les Romcom. À mon avis, elle devrait se faire à l’idée que ça ne peut être réaliste sur le long terme, mais après une dame d’une cinquantaine d’années lui dit que ça peut exister. Je trouve que c’est un peu vendre du rêve. Car aucune relation, surtout à long terme, n’est comme dans les films. Il y a des bouts idylliques, mais aussi des moments difficiles. Et ça, la dame ne l’aborde pas du tout. C’est sûr que quand un conjoint est décédé, on idéalise la personne ou la relation. 

 

Un premier roman réussi, une écriture qui n’est peut-être pas à son plein potentiel, mais qui est agréable et fluide. Le langage est actuel, le ton immersif. Cependant, petite note pour ceux qui n’aiment pas les anglicismes : il y a des passages de franglais un peu partout. 

 

J’ai apprécié que Nadia Tranchemontagne n’ait pas utilisé de ton moralisateur. Ici, on a simplement l’expérience de Samuelle. La jeune femme est, soit dit en passant, fort sympathique et attachante. 

 

En ce qui a trait à la fin, elle est bien, mais j’aurais souhaité une minuscule variante. Je ne dis rien de plus, à toi de le découvrir ! Vas-tu le faire ?

 

J’ai passé un bon petit moment de lecture et ça m’a fait du bien de sortir de mes histoires sombres voire glauques, le temps d’un bouquin

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