Propre

Estela est domestique et nounou pour un couple de professionnels qui a un enfant. Dès le début du roman, elle est enfermée seule dans une pièce. On imagine que c’est dans une salle d’interrogation, car elle s’adresse à des gens qu’elle ne voit pas. Probablement derrière un miroir sans tain. Julia, la petite fille de ses patrons, est morte. Elle raconte alors à ceux qui l’ont écrouée ce qu’elle croit important de savoir pour comprendre ce qui a mené au décès de Julia. 

 

Ça m’a semblé un roman étrange. Estela n’est pas sympathique. En fait, aucun des personnages ne l’est. Le mari, un médecin complètement décroché, est indifférent à tout ce qui se passe, la femme, une avocate aux manières empruntées, m’a paru prétentieuse et feindre une affection pour Estela. Puis il y a la petite Julia, une enfant gâtée et déplaisante au comportement bizarre. 

 

Au fil des pages, on constate que l’autrice a souhaité faire un roman sur l’écart entre les classes. Le personnel des gens plus à l’aise financièrement est tenu pour acquis et tout le monde s’entend tant que les employés restent à la place qu’on leur a attribuée. Cela n’empêche pas Estela d’observer les dynamiques entre les individus qu’elle sert. Ainsi elle découvre que ceux-ci ont beau avoir de l’argent, mais ils ne sont pas plus heureux ni de meilleures personnes pour autant. Je crois que la critique sociale que l’autrice souhaitait faire aurait pu aller plus loin. J’ai l’impression qu’elle n’a qu’effleuré le sujet.

 

Je sais que ce roman a remporté le Femina étranger 2024, mais je l’ai trouvé bon, sans plus. Il y avait bien un suspense, mais je n’y ai qu’à demi accroché.

 

L’as-tu lu ? Qu’en as-tu pensé ?

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